8 nov. 2008

WALKING DEAD - Coup de coeur BD




Depuis peu, je me suis remis à lire de la BD de façon plus régulière. Il y a toujours du bon et du moins bon. Quand je me prend une claque, je pense que ça vaut le coup de le faire partager. Je viens de sortir des 5 premiers tomes du comics (traduit) : WALKING DEAD (Image comics /Delcourt).
Mélangez une trame scénaristique façon "LOST" avec un univers de Zombies façon Dawn of the Dead, Dead Rising, 28 jours plus tard, Resident Evil et vous pouvez alors imaginer l'essence de WALKING DEAD. Du gore, du destroy et du drame il y en a, c'est clair (on ne change pas une recette qui marche). Mais là où ça devient plus intéressant, c'est que le scénariste Robert Kirkman, s'attache plus à la psychologie des ses persos qu'à développer un simple "survival horror".
Dans WD on suit un groupe d'humains qui n'ont, pour une raison inconnue, pas été transformés en zombies. Ils ne se connaissent pas mais ensemble, ils essaient de survivre à la mort, à l'horreur. Pas vraiment sûr que la situation s'arrangera, ils vont essayer de s'organiser, réinventer une société, des règles de vies en prévisions des jours futurs.
Car c'est là que tout prend sa dimension, comment survit-on psychologiquement dans un univers sans lendemain ou la mort est latente? C'est ce dont traite le scénario. On suis des persos qui se prennent à rêver d'un retour à la normale, d'autres qui n'ont rien à perdre car ils ont tous perdus, certains suivent naturellement le meneur alors que d'autres sombrent simplement dans la déprime ou dans une semi-mort. Inutile de dire que dans ce contexte chaotique, l'homme redevient "sauvage", prêt à tout pour survivre.
C'est d'ailleurs là qu'on retrouve l'analogie, très évidente à mon sens, avec "LOST". Le coté survie en milieu hostile, les règles de société bafouées, l'espoir, le désespoir, la cruauté, etc... cela dit dans WD, il y a très peu de fantastique, on reste près des persos, de leurs idées et comportements et de la mort qui est omniprésente. C'est cru, très cru, réel je pense. Graphiquement tout est traité en noir et blanc et renforcé par des trames. Tony Moore s'est chargé des premiers comics et très vite Charlie Adlard à repris le flambeau. (Dommage, je trouve le trait moins bon). Reste que ça se lit très bien et trop vite en fait. On est plongée dans cette course contre la mort et contre la folie où les coups de théatres s'enchainent (encore une analogie avec LOST, mais bon c'est la mode aussi). Une mention spéciale pour l'atmosphère très bien rendue, la tension est palpable et à chaque fois que j'ai refermé un bouquin, j'étais franchement pas bien (le tome 5 est atroce), un peu comme quand je joue à Silent Hill ou que je lis MPD Psycho.
Bref, j'ai vraiment aimé et j'attends le tome suivant avec impatience.